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Biographies artistes  Point to Point  Gallery
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Aurélie Nemours

Aurélie Nemours





































Aurélie Nemours


Né en 1910, le 29 octobre à Paris, France

1929-1931
S’inscrit à l’Ecole du Louvre où elle s’intéresse surtout à l’art égyptien et byzantin.
Après trois ans d’études théoriques, elle décide d’entrer dans la pratique de la peinture.
1936
Epouse Seymour Nemours-Auguste (1890-1971), médecin et pionnier de la recherche
radiologique française.
1937
S’inscrit à l’atelier du graphiste Paul Colin. Pendant trois ans, elle apprend à dessiner
mais l’orientation de l’atelier vers les arts appliqués ne l’intéresse pas.
1941
Très impressionnée par le Traité du paysage paru en 1939, elle s’inscrit à l’Académie
d’André Lhote et y reste jusqu’à la fin de la guerre. « J’ai appris tout ce qui peut être
transmis en matière de peinture chez André Lhote ».
1942-1944
Travaille aussi chez elle et à l’Académie où elle étudie le modèle vivant.
« Le rythme qui m’avait frappé, je le trouvais à cette époque dans le modèle ».
1945
Débute son activité d’écrivain et de poète qu’elle mène en parallèle à sa peinture.
1946
Expose au Salon d’Art Sacré. Elle y participe jusqu’en 1979. De là, date son intérêt pour
le vitrail.
1948
Fréquente pendant deux ans l’atelier de Fernand Léger, ouvert à son retour de New York.
« Fernand Léger a représenté pour moi une purification. Je l’admirais mais je ne voulais
pas le suivre. Je pensais que j’allais pouvoir laver cette désintégration pesante
du cubisme : je ne pouvais plus faire de couleur, ni construire de forme, tout était
un puzzle. Léger a représenté un contre-poison ».
1949
« Quand je suis sortie de chez Léger, j’avais enfin trouvé la force de la solitude ».
Dans le silence de son atelier, Aurelie Nemours s’engage sur la voie de l’abstraction
que ses années de formation ne lui ont pas fait découvrir ; Lhote comme Léger
y voyaient la mort de la peinture. Ses compositions sont alors d’une facture grossière,
réseaux de lignes délimitant des surfaces empâtées, ocre et terre de Sienne.
Pratique la gravure sur bois : deux bois gravés et deux culs de lampe illustrent son
recueil de poèmes Midi la lune, alors édité.
Sur les conseils du peintre Henri Valensi, expose au Salon des Réalités Nouvelles
où Herbin remarque son travail. Elle y participe jusqu’en 1979.
1950-1951
Débute une pratique systématique du pastel, qu’elle utilise depuis 1942, pour les
esquisses faites dans un état de « vide », points de départ spontanés, intuitifs et libres
de ses peintures calculées et rigoureuses dont la construction demande beaucoup
de temps.
Commence la série des Demeures qu‘elle continue jusqu’en 1959. Ces grands pastels
austères, noirs, blancs, gris portent l’essence de sa recherche poursuivie jusqu’à
aujourd’hui.
1953
Abandonne la diagonale « trop corporelle » pour ne conserver que l’horizontale et la
verticale. Colette Allendy organise sa première exposition personnelle dans sa galerie
parisienne et demande à Michel Seuphor d’écrire le texte de la plaquette. La découverte
de Mondrian, grâce à Seuphor, est une révélation qui confirme son propre chemin
pictural.
Voyage à Haïti et tire de cette culture un grand nombre d’observations sur le rythme.
1957
Adhère au groupe Espace créé en 1951 par André Bloc qui cherche à réaliser une
synthèse des arts.
1959
Débute la série Au commencement, des toiles sur « le fil tendu », comme le dit
un critique de l’époque.
1960
Débutent les séries Echiquiers, Rosaces et Diptyques qu’elle qualifiera plus tard
de « période romantique ». Crée des collages à la demande du poète Imre Pan.
Participe jusqu’en 1965 au groupe Mesure dont Jean Gorin est le vice-président
et qui a des liens importants avec l’Allemagne.
1961
Première exposition personnelle à l’étranger à la Galerie Drian à Londres.
Rencontre Gottfried Honegger à travers Michel Seuphor qui sera un de ses premiers
collectionneurs comme on peut le voir dans la série d’œuvres conservées à l’Espace
d’art concret de Mouans-Sartoux.
1964
Participe à l’importante exposition Cinquante ans de collage du Cubisme à nos jours,
Musée d’art et d’industrie de Saint-Etienne.
1965-1970
Le carré devient le format essentiel de ses œuvres. Le milieu spécialisé commence
à reconnaître l’originalité de l’œuvre et son apport dans l’histoire de l’art construit.
1969
« Vigile », en dépôt au Musée d’art moderne de Strasbourg, est la première œuvre
à rentrer dans les collections de l’Etat.
1974
L’Ondulatoire paraît aux éditions galerie Hoffmann, Friedberg, Francfort.
1975
Haïti O Erzulie, le livre entièrement conçu par Aurelie Nemours, est édité par
Edith de la Tour. Il contient 102 photographies prises par l’artiste à Haïti et un recueil
de chants traditionnels haïtiens.
1976-77
Explore la vibration du noir et blanc et le rythme, « origine de la forme » dans ce
qu’elle nomme les Sériels, Rythme du Millimètre, Point Pluriel, œuvres très tendues.
1981
Participe à Paris-Paris, 1937-1957, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, Paris.
1982
Symmetria, poème de l’artiste, paraît accompagné de 11 eaux-fortes aux éditions
Fanal, Bâle.
1983
Débute la série Structure du silence, fondée sur l’alternance du noir et du blanc
et la superposition de grilles différentes.
1988
Commence à travailler la monochromie où elle tente d’exprimer « le Vide qui n’est pas
le Néant ». Début des séries Polychrome Monochrome, Quatuor et Colonne.
Reçoit le prix Camille Graeser à Zurich.
Ecrit « Constructivisme et ondulatoire » dans Mesures Arts international n°2, Bruxelles.
1989
Crée Le Long Chemin, ligne horizontale de plus de 50 mètres, composée de 64 toiles
carrées monochromes, rouges, bleues, jaunes, blanches et noires, ce qu’elle appelle
« des instants couleur », pour la rétrospective à la Stiftung für konkrete Kunst
de Reutlingen, près de Stuttgart.
Sur le même principe, commence La Ligne (26 éléments) terminée en 1992 et qui
appartient maintenant au musée national Reina Sofia de Madrid.
1990
Est nommée Commandeur de l’ordre national des Arts et des Lettres.
1991
Débute la série Nombre et Hasard poursuivie jusqu’en 1992, où le hasard, toujours
basé sur le nombre, crée un espace ouvert « explosé ». Réalise une commande
publique pour le Conservatoire National Supérieur de Musique, Cité de la Villette
à Paris : elle accompagne Polyèdre I, 1989, avec dix Rythme du Millimètre peints entre
1976 et 1990. Oscillatoire paraît aux éditions Nanga, Le Guilvinec.
1993
Crée Océan II, ligne horizontale de 36 carrés monochromes de 22 cm chacun,
qui est présentée à Juxtaposition, Art 13, Grande verrière d’Austerlitz, Paris
et acquise immédiatement par Gottfried Honegger.
1994
Reçoit le Grand Prix national de Peinture.
1995
Importante rétrospective organisée par le Wilhelm Hack Museum de Ludwigshafen
qui circule en Allemagne. L’exposition de plus d’une centaine d’œuvres est accompagnée
d’un catalogue monographique très complet et richement illustré, sous la direction
de Richard Gassen et Lida von Mengden.
Autour du FRAC Bourgogne, exposition au Château de Tanlay « Henri Michaux-Aurelie
Nemours ».
1996
Le Musée de Grenoble présente « Histoires de blanc et noir, Hommage à Aurelie
Nemours »
1998
Pour le prieuré de Notre Dame de Salagan (Alpes de Haute Provence) et dans le cadre
de la commande publique, crée des vitraux monochromes pourpres « ce rouge gorgé
de bleu ».
Rétrospective à l’IVAM de Valencia.
1999
Exposition au musée des Beaux Arts de Rennes
2000
Crée la Fondation Nemours.
2001
Le Musée de la Cohue à Vannes publie un catalogue raisonné des estampes de Aurelie
Nemours de 1946 à 2000 et organise une exposition.
Exposition de pastels et de collages au Musée de Grenoble.
2002
Exposition au Musée d’art moderne de Strasbourg.
2003
Publication de deux livres qui rassemblent des textes divers « Main ouverte/Mano
abierta » avec des sérigraphies de Soto et « Bleu Bleu Noir » avec ses textes inédits.
2004
A l’occasion de l’importante donation faite à l’Etat par Sybil Albers et Gottfried
Honegger, ouverture d’un nouvel espace avec plusieurs salles consacrées à Aurelie
Nemours, à l’Espace d’art concret de Mouans-Sartoux et rétrospective au Centre
Pompidou, Musée national d’art moderne.
Le projet « Alignement pour le 21ème siècle », conçu au début des années 80 dans la
suite de son travail sur le Rythme du Millimètre est définitivement engagé par la région
et par l’Etat : soixante-douze colonnes de 4m 50 de haut, en granit blond de Bretagne
– matériau privilégié par l’artiste à cause de sa couleur qui est insaisissable – seront
érigées dans le site de Beauregard, à proximité de l’Université de Rennes.

Décédée en 2005

Accrochage 2005 galerie Pannetier France